On prépare le repas du soir dans la ville dôme. Le toit de létage supérieur des résidences est essentiellement une zone ouverte où se tiennent les
exercices et les activités communautaires. Cette nuit, du fait des nouveaux arrivants, on donne un dîner spécial, sous forme de buffet. Les enfants
courent le long du toit et dans les escaliers ou les rampes qui descendent à espace régulier vers le centre, se poursuivant et organisant des jeux. Une
fanfare joue de la musique, un banjo, un violon et une caisse claire dans un étrange arrangement, avec quelques chanteurs qui sont remarquablement
bons étant donné les circonstances. Des couples dansent sur la musique, venant sagglutiner devant lendroit où sest mis la fanfare.
Jonah, Ian et le Colonel Cage ont une coupe en main et ils sirotent en bavardant. Ian et le Colonel Cage essaient de shabituer à ce nouveau mode
dabondance et de sécurité. Ian pose avec anxiété des questions sur la sécurité, sils nont pas subi des raids ou des intrusions. Jonah dit, de
manière factuelle, « Nous sommes protégés. » Cela fait froncer les sourcils de Ian. Se sont ils introduits par erreur dans le camp ennemi? Après
avoir hésité un instant, il lâche, « Protégé par qui? »
Le Colonel Cage a observé la conversation, ses yeux passant de lun à lautre, avec un calme grandissant devant lémergence de quelque chose de
capital, son éducation militaire reprenant le dessus. Jonah dit, « Nous ne sommes pas seuls, nous ne lavons jamais été, mais maintenant ils peuvent
mieux venir à nous. » Ian a un regard vide dincompréhension. « Vous savez, le peuple de lespace, ils sont ici, et ils nous ont aidés à construire
ceci. Oh, vous nen verrez pas beaucoup, si ce nest aucun, mais ils sont toujours autour de nous, et nous avons quelques enfants particuliers qui en
sont la preuve. » Les yeux de Ian sécarquillent en regardant intensément de visage de Jonah. Mais encore? « Venez, je vais vous montrer. »
Netty flotte dans la chambre de refroidissement de la pièce des Premiers Secours, reprenant conscience maintenant que sa fièvre a baissé. Son
visage qui était rose et congestionné est à présent pale, et ses yeux sont à peine ouvert. Elle réalise quelle est nue dans leau, et que Danny lui tient
la tête afin quelle ningère pas deau. Danny ne sait pas quelle est consciente. Le couple qui tient le poste des Premiers Secours font des allées et
venues, se préparant à la transporter sur un lit de camp. « Ca va aller, jai déjà vu cela avant, elle est aussi saine que les autres, et elle va sen sortir.
» Lhomme plonge les mains dans leau et incline les hanches de Netty pour inspecter lenflure. « Ca diminue. Encore 15 minutes. » Il jette un coup
dil à Danny et dit, « Surveillez la pendant que nous préparons tout. » Disant cela, le couple quitte le poste de Premiers Secours.
Voyant quils sont seuls, Netty parle. Danny, qui ne pensait absolument pas quelle était redevenue consciente, réagit en ouvrant grand les yeux. «
Cela fait combien de jours? » « Seulement 3, mais tu tes vite évanouie. Cest drôlement courageux ce que tu as fait là. Tu as sauvé la vie à Billy,
cest sûr. » Netty veut des détails, « Comment va
» Mais Danny va au devant de sa question, sachant ce quelle va demander, et linterrompt «
Oh, il va bien, pas une égratignure, cest toi qui as tout pris, tu
» et trop ému, en se souvenant de lincident, il sarrête. Juste à ce moment, le
couple rentre à nouveau dans la pièce et sourit à Netty, la voyant réveillée. « Votre chambre est prête si vous êtes prête à sortir du bain. »
Jonas a emmené Ian et le Colonel Cage dans les jardins du centre de la ville dôme, là où les enfants samusent. Jonah est assis sur lun des bancs
qui se trouvent là, parlant chaleureusement et tranquillement à des enfants debout devant lui, comme sil faisait cela souvent, quil les connaissait bien
et avait un bon contact avec eux. Ils ont de grands lobes frontaux et un menton délicat, des yeux plus grands que la moyenne, et écoutent plus quils
ne parlent. Ils semblent anticiper leurs mouvements réciproques, lun reculant en même temps que lautre avance et ainsi de suite. On entend au loin
des voix denfants qui font du vacarme.
Lenfant du milieu répond à Jonah autre chose que ce quil leur disait. « Ils shabitueront vite parce quils vivaient déjà comme nous. Tu verras, ils
nauront même pas defforts à faire. » Le Colonel Cage dit, « Comment le sais tu? » et lenfant le regarde calmement et dit, « Vous avez raison de
vous faire du souci, ils ont besoin de vous. Ils ne savent pas où vous chercher, ils ne savent pas où vous êtes. » Il y a un silence, et finalement le
Colonel Cage dit, la gorge serrée à lévidence, « Ils ont des ennuis? Larmée avait des installations! Ils avaient dit
Ils nous avait dit que
que
»
A lextérieur de la ville dôme, le Colonel Cage est sur le départ, et dit au revoir à Jonah. « Il faut que jessaie, même si jen meurs. Je nai aucune idée de la validité actuelle de ces cartes, cest à plus de 300 kilomètres à vol doiseau, et Dieu seul sait si jy arriverai et ce que trouverai là bas. » Le Colonel voyage léger, il porte une sacoche de tissu noir quil fait balancer sur son épaule en se retournant pour marcher vers les bois. Comme il disparaît, un grand Zêta gris apparaît aux côtés de Jonah. Jonah dit, en regardant toujours le Colonel disparaissant dans les bois, « Il va avoir besoin daide. » Puis levant les yeux vers le visage du Zêta, il dit, « Il a les qualités, il fait cela pour les autres, au péril de sa vie. » Le Zêta pose un moment la main sur lépaule de Jonah, puis se précipite dans le direction du Colonel Cage.
Le Colonel Cage marche dans les faubourgs de ce qui était avant une ville de taille moyenne. Il voyage de nuit, par sécurité, son corps de profil apparaissant brièvement sur fond dun tas de débris en flammes que quelquun a amassé là et incendié. Des planches cassées pointent ici et là, au hasard, et des blocs de ciment tombés par terre jonchent les rues comme il se fraie un chemin à travers les décombres. Il y a des cris au loin, et des espèces de rires hystérique de temps en temps.
La ville traversée maintenant, et voyageant de jour, le Colonel Cage est debout au bord dune crevasse dans la terre. Les pieds de la colline qui donnent sur une vallée fluviale se sont soulevés, la terre nue exposée se démarquant nettement des arbres ou des champs de chaque côté. Il reste là à contempler la scène, le sourcil légèrement froncé, puis cherche une carte dans sa poche arrière, quil déplie, semblant de plus en plus perplexe. Il secoue finalement la tête et murmure dans sa barbe, « Si cest cela le fleuve, alors jai fait 240 kilomètres en une journée! » Il replace la carte dans sa poche arrière, ramasse sa sacoche, et sen va en descendant à grands pas le long des bords de la faille, vers le fleuve.
Cest la nuit, la pluie tombe sans arrêt, détrempant tout. Perçant lobscurité, le Colonel Cage doit plisser les yeux pendant plusieurs minutes pour
apercevoir à loccasion des silhouettes dans le noir. Sa progression a été lente, sur la dernière partie de son périple, mais il reconnaît le paysage, il
est donc enfin très près de chez lui. Il est immobile, regardant à travers les vitres brisées de ce qui fut sa maison. Rien ne bouge, et il ny a ni lumière
ni sons. La voix dun jeune garçon derrière lui dit, « Papa? »
Le Colonel Cage se retourne si vite quon le voit flou, alors quil soulève le petit garçon dans ses bras. Après sêtre longuement serrés très fort dans
les bras sans rien dire, moment pendant lequel ils semblent tous les deux ne pas vouloir lâcher lautre, le Colonel repose le petit garçon et dit, la voix
rauque, « Où sont John et ta mère? » « Ils vont bien, viens » Avec excitation et empressement dans la voix, il prend son père par la main. Ils
trébuchent dans le noir, le Colonel Cage vacillant derrière son jeune fils, marchant tous deux trop vite pour loccasion, mais trop impatients darriver
là où des baisers les attendent.
Le lendemain, ils marchent tous les quatre avec précaution le long dune rampe darbres. Ils sont tous habillés de vêtements sombres qui se fondent
dans le vert foncé et le jaune moutarde de la végétation détrempée, et quand ils se retrouvent à ciel ouvert, ils saccroupissent et courent à pas
précipités à travers champ, pour ne pas attirer lattention de quiconque pourrait les voir. Le Colonel Cage est visiblement nerveux, mais il ne
partage pas les raisons de ses craintes avec sa famille. Ils entendent des voix, et il signale à tout le monde de se coucher à terre et de ne faire aucun
bruit. Le Colonel est blanc et il tremble, incapable de contrôler sa peur extrême de voir sa famille torturée et assassinée, comme il la vu fait pour
dautres. Il tient son cadet près de lui, et lui a mis une main sur la bouche, et signale du regard à sa femme et à son aîné que la situation est grave.
Un groupe dhommes passe, qui parlent et se disputent. Une voix retentit presque au-dessus de lendroit où est tapie la famille, se joignant à la
conversation dont rien ne lui a échappé. La famille terrifiée entend le son dune fermeture éclair quon ouvre puis le son dune braguette quon
referme ensuite. Celui qui vient de se soulager marche par dessus le plus jeune des garçons comme sil ne le voyait pas, pour rejoindre les autres.
Les autres regardent aussi dans sa direction, et semblent ne pas voir la famille, plaquée au sol et qui retient sa respiration. Comme ils poursuivent
leur marche, on les voit observés par un grand Zêta debout près dun arbre, les bras croisés sur la poitrine. La famille reste immobile jusquà ce
quelles nentendent plus les voix.
Le Colonel Cage relève doucement la tête et jette un regard alentour, et comme il ne voit rien, dit dans un murmure, « Suivez moi, mais faites le
moins de bruit possible. » Il se déplace lentement pour ne pas faire craquer de brindille, naccélérant lallure quen atteignant une zone dherbe le
long dun ruisseau où le bruit du courant couvre le chuintement de leurs jambes dans lherbe. Quand il peut regarder dans toutes les directions et
voir que lhorizon est libre, il pousse un soupir de soulagement et dit, « Je ne sais pas pourquoi ils ne nous ont pas vus, ils étaient juste sur nous, ce
qui est le plus étrange. » Secouant la tête et fronçant légèrement les sourcils, il commence à comprendre en confrontant cet incident avec la rapidité
avec laquelle il a voyagé. « Ce sont eux. » Son fils aîné le regarde dun il interrogateur sans obtenir dexplication pour autant.
Le Colonel Cage, sa femme et ses enfants pénètrent à lintérieur de la ville dôme, trempés, lair fatigué, mais de toute évidence profondément heureux. Danny, qui prend son café du matin avec Rouge, éclabousse le liquide brûlant sur lui en sursautant à la vue de la famille, essayant de pointer le doigt vers eux tout en continuant de tenir la tasse. Il sétouffe avec le café et tout en toussant, dit, « Ce sont eux! Ils ont réussi! Jétais sûr quils réussiraient! » Le visage anguleux de Rouge se plisse de bonheur, mais il reste assis et savoure, sans bouger ni parler. La voix de Gros Tom résonne au loin, et combinée avec les piaulements de voix de Billy, cela fait pas mal de bruit. Tout le monde congratule la nouvelle famille.
A lintérieur de la ville dôme, la nuit, la lueur chatoyante du plafond sassombrit pour simuler la nuit. Il ny a aucun bruit si ce nest le clapotis de la
fontaine, parfois. Un tamia grignote un biscuit salé. Des canards près de la fontaine au centre du dôme cachent leurs têtes sous leurs ailes. Un petit
singe descend des arbres et avance dans lherbe à grandes enjambées. Il y a des animaux sauvages ici dans le bio dôme, vivant à létat naturel et en
liberté. Le plafond est éclairé par un laser situé au centre de la fontaine, qui fait luire le matériau lisse recouvrant le plafond. Les animaux sauvages,
tous comme les hôtes humains, ont fait leur cette manière de jour et de nuit, sans difficulté, de façon si naturelle quaprès un jour ou deux ils ne lont
même plus remarqué.
Un Zêta se matérialise soudain au centre de la pelouse, effrayant lécureuil qui décampe. Il est rejoint par deux autres, et tous trois se dirigent à
grands pas vers la rampe descalier. Ils montent en lévitation jusquà létage de résidences le plus haut, plutôt quils ne prennent vraiment les
marches. Cette lévitation se fait entre deux marches, sans quils ne manquent une marche, comme une chose naturelle et quelque chose que tous
trois savent que chacun va le faire, ensemble, sans quils ne se disent mot. Ils atterrissent sur la zone de jardins qui encercle en continu le devant de
toutes les résidences de chaque niveau, et que tous les hôtes de létage partagent. Les trois Zêtas font quelques longues enjambées le long du patio,
puis sarrêtent devant une porte close. Bien quils naient ni frappé ni fait de bruit, la porte souvre, et un Jonah endormi émerge en bas de pyjamas.
Ils se dévisagent tous pendant un moment, et puis Jonah dit, « A quelle distance sont ils? » Un des Zêtas bouge légèrement la main, et alors Jonah
dit, dune voix quelque peu alarmée, « Alors il faut faire quelque chose! Ils vont nous massacrer! Je sais comment ces types fonctionnent, ils tuent
tout ce quils ne peuvent pas contrôler! » Un Zêta lève la main, doucement, la paume vers le bas dans un geste pour le calmer, et Jonah dit, « Je ne
peux pas me calmer, tous ces gens
» mais le Zêta change son geste et trace un demi cercle avec ses doigts devant lui et Jonah dit, « Oh, oh,
daccord, je sais que je vous ai demandé de maider, et si vous dites que ça va marcher, daccord, daccord, mais, au nom du Christ, si ce nest
pas le cas, on est mort. » Jonah est clairement nerveux de ce quils se sont dits.
A lextérieur de la ville dôme, on voit à peine le dôme gris sombre au clair de Lune. Les insectes vrombissent dans cette humide nuit dété enveloppée de brume. Émergeant des bois, on voit le Général Flood et son acolyte, le tout petit et toujours prêt Sergent Hammond. Ils observent silencieusement la scène. « On peut y faire un trou sans problème, et ce sera à nous. »
A la levée du jour, la ville dôme resplendit, du fait de la poussière volcanique qui réfléchit la lumière du Soleil. Un oiseau perché sur un roseau le
long du fleuve accueille laube de son chant. Une botte se pose sur la boue des berges du fleuve, et se retire en faisant un bruit de succion. Une
colonne de soldats se dirige vers la ville dôme. Lentrée du dôme a été ouverte, mais personne nentre ni ne sort.
Un hélicoptère fait son apparition, et on entend une voix éclater. « Cest votre armée qui vous parle. Laissez entrer nos équipes dinspection ou
vous en subirez les conséquences. Laissez sortir vos chefs avec un drapeau blanc pour montrer que vous comprenez ces ordres. » Lhélicoptère
vole lentement en cercle, bien au delà de la circonférence du dôme. Il ny a dabord aucune réponse en provenance de la ville dôme, puis Jonah
apparaît, avec le Colonel Cage, Gros Tom, et les 3 soldats qui ont déserté avec le Colonel. Ils se confrontent avec finesse au Général en se
montrant, car il ne supporte aucune insubordination.
Dans lhélicoptère, le Général Flood a le visage rouge de colère. Il marmonne pour lui même et au pilote, « Il va mourir et mourir à petit feu. » Puis
sadressant à ses hommes au sol à travers le porte voix , « Mettez le missile en place, pour quils le voient. » Un missile effilé et monté sur roues
émerge des bois, poussé par une demi douzaine de soldats. Plusieurs autres soldats sortent aussi des arbres, se mettant en ligne le long de la lisière.
Ils ne sont pas en uniforme. Certains ont des bandanas autour du crâne, dautres ont les cheveux longs quils portent en queue de cheval, dautres
encore se sont peints le visage, certains portent de longues machettes en guise de couteau, mais ils portent tous un pantalon de treillis et des bottes
de larmée. Il est clair que ce nest plus une troupe militaire comme avant.
Quelque chose dinvisible se déplace dans lherbe, comme si des portes coulissantes se mettaient en place. Lherbe saplatit et se sépare, les brins
dherbe sécartant les uns des autres comme si on avait installé une paroi invisible. Cette ligne se déplace promptement avec le son des pales de
lhélicoptère qui battent fortement lair. « Cage, je vais me taper ton foie comme dîner, et je vais te crever les yeux! » de lintérieur de lhélicoptère,
le Général Flood parle à nouveau à ses hommes à travers le mégaphone. « Amener lotage dehors et descendez le. »
Len est poussé en avant, les mains liées devant lui et un il fermé et bouffi après quil ait été rendu borgne lors dun accès de rage du Général au
cours dun interrogatoire. Il trébuche dépuisement et chancèle, mais on le pousse en avant jusquà mi-chemin entre les représentants de la ville
dôme et la troupe de militaires. A lintérieur de la ville dôme, Clara est debout juste à lentrée, regardant la scène. Ses yeux sont pleins de larmes et
sa main se porte à sa bouche, mais elle ne dit rien, retenant sa respiration et sachant quelle ne peut influencer lissue. Netty met son bras autour des
épaules de Clara, en lagrippant. Un coup de feu retentit et Clara sévanouit, alors que plusieurs autres bras savancent pour lagripper à leur tour,
afin darrêter sa chute.
A lintérieur de lhélicoptère, le Général Flood dit avec arrogance dans le porte voix, « Tous les autres, vous avez cinq secondes pour lever les
mains et laisser entrer mon équipe dinspection, ou nous allons envoyer au ciel votre petit nid avec tous vos petits oisillons! Cinq secondes! Cinq,
quatre, trois, deux, un. » Le Général Flood marque une pause, les muscles de son visage se contractant avec rage, la figure écarlate de colère
davoir été défié. « Très bien les mecs, chopons les! »
Le groupe qui est debout devant la ville dôme reste sans bouger, ne sourcille pas. Ils sattendaient à ce que les deux hommes détenus par le Général
soient tués, ce nest donc pas une surprise pour eux, ils ont connaissance du bouclier et quils croient ou non quil va tenir, ils nont pas dautre
choix. La mort, pour eux et leur famille, est plus douce que dêtre ravi par ce groupe. Cest pourquoi la porte dentrée a été laissée ouverte, de
sorte que si le bouclier échoue, tout le monde mourra dun coup, en groupe. Gros Tom parle à voix basse à ses camarades, « Cest mieux comme
ça que de vivre à la botte de tyrans, hein les gars? »
Le missile fait un bourdonnement, et en un éclair séchappant du réacteur, il part si vite que lil ne peut le suivre. Tout aussi soudainement il heurte
un bouclier invisible et lexplosion le pulvérise en arrière sur les hommes et les arbres, en un feu dartifice qui grille tout sur son passage. Il y a un ou
deux cris perçants, mais la mort est rapide. Alors que les flammes séteignent rapidement sur les reliquats du missile déchiqueté, on continue
dentendre dans les airs les pales de lhélico.
Le Général Flood met une jambe à lextérieur sur la marche de lhélico, et se penche par la porte ouverte autant que sa ceinture de sécurité le lui
permet, levant à nouveau son mégaphone et vociférant, « Vous navez pas le droit de faire ça, espèce denculés, cest votre putain daccord avec
nous, rendez vous, rendez vous, jai dit! Cest le gouvernement qui parle, MJ12, nom de Dieu! Rendez vous tout de suite! » le pilote jette un regard
nerveux au visage du Général, et voyant que rien ne saura le convaincre, bouge le manche pour amorcer la descente de lhélico. Lhélico descend,
heurte la barrière invisible, et explose en débris incandescents.
Le groupe debout devant la ville dôme sent que leur respiration revient. Le Colonel cage dit, un sourire grimaçant pointant sur les lèvres, « Il sest
fait avoir, il ny a plus de MJ12, donc plus daccord! » Les habitants de la ville dôme savancent, avec prudence dabord. Ils regardent à droite et à
gauche, bouche bée devant les dégâts. Martha se précipite pour embrasser son mari, suivie par laîné des fils du Colonel Cage, qui entoure le dos
de son père, natteignant que son derrière. Ian a lair soulagé. Il se retourne vivement et vomit, laissant la peur séchapper maintenant que le danger
est passé.